1800 Km en voiture électrique



Ce Noël 🎄2018, nous avons pour la première fois utilisé notre voiture 100% électrique, une Tesla X 100D 🚗, pour nous rendre de Belgique jusqu’aux Alpes 🏔.

Voici donc un petit compte-rendu de ce périple, encore novateur de nos jours.

Petit préambule :
la notion de voyage :

Pour notre famille, le voyage fait partie des vacances : Flo et moi nous souvenons avec plaisir des heures dans la voiture, enfant, des jeux sur la route, des restos, d’hôtels d’étapes, …

Avant l’électrique, on faisait déjà la descente en coupant en deux : on dormait d’habitude systématiquement une nuit à l’aller pour arriver tôt et frais en station de ski. 

Les bornes :

-          Hors réseau Tesla, il existe des milliers de bornes (payantes) dont la vitesse de charge est différente pour chaque interface borne / voiture (prise). 

Pour les Tesla, on trouve à coté de ces bornes, deux types de bornes :

-          Les superchargers : ils sont peu nombreux (un tous les 150 km environ) mais ultrapuissants

-          Les chargeurs « à destination » : ce sont des hôteliers qui mettent à disposition une ou deux bornes à la vitesse de charge « comme à la maison ».

Les préparatifs :

La veille du voyage, Je charge la voiture chez moi. Je suis en triphasé, 220V, 24A pour charger (= chargeur de 22kw). Ceci me permet de charger environ 60 km par heure. En moins de 8 heures donc, la voiture est à son maximum d’autonomie : 440km (norme WLTP) (pour la batterie de 100 kw).

Top départ

Démarrage un vendredi à 12H30 depuis Herve en Belgique. Je dois faire un arrêt à Gouvy pour prendre un de mes enfants. Nous sommes 4 dans le véhicule qui est rempli de bagages..


Il fait 9°C. Il pleut : mes phares sont allumés en permanence. Etant donné qu’il faut garder l’intérieur à 20°C, rouler à 9°C est comme rouler à 30°C : cela consomme de l’électricité pour climatiser l’habitacle. Il faut en tenir compte.

Premier arrêt à Metz vers 16H après 2H30 (220km) de route sous la pluie avec un Trafic très dense au Luxembourg et en France.

Le supercharger se situe au Leclerc après Talange. 75% des bornes sont libres. Un supercharger charge en moyenne à 120kw. La voiture commence en fait la charge à 500 km par heure durant les 15 premières minutes puis réduit progressivement en raison de la génération de chaleur des batteries. En pratique, on arrive donc à 350 km de charge environ sur 30 minutes. Dès lors, petit pipi, chocolat chaud et petites viennoiseries de noël avec les enfants. Pendant que je mange, je surveille sur mon portable le niveau de charge. La voiture est chargée en 20 minutes. Les enfants mettront 10 minutes de plus à manger les viennoiseries.

On redémarre à 16h30. La voiture me propose un arrêt de 30 minutes au supercharger « Val de Meuse ». Je n’en veux pas car le site est au milieu des champs alors que j’ai vu un « chargeur à destination » dans un hôtel restaurant plus loin. Etant donné que j’ai juste besoin de remettre 100 km d’autonomie, je me dis que cela ira durant mon repas du soir puisque même chez moi, cela ne dépasserait pas 2H. Nous mangeons donc dans le resto pendant la recharge. 
Une mésaventure
A notre sortie, caramba, seulement 40km de rempli : les bornes chargeaient à 10 Ampères ce qui correspond à 26 km/H. Il faut recharger ailleurs. Trois choix s’offre à nous : retourner au supercharger val de Meuse, rouler à 80km/H jusqu’à l’hôtel que j’ai réservé pour la nuit à Beaune ou aller à 130 km/h jusqu'à un chargeur rapide public payant.

Je choisis la dernière option. Un petit coup d’œil sur l'appli de chargemap et je trouve une borne à 60km sur une aire proche d’autoroute qui est libre et compatible tesla (pratique l'appli). J’y vais.

J’utilise ma carte chargemap pour payer. Tout marche... ou pas...
La voiture ne charge pas. Au bout de 5 différents essais, je comprends : la « pompe » dit "connectez la prise" puis fait un décompte de 30 secondes avant d’envoyer le courant. Or la Tesla, si elle ne détecte pas de courant dans les 15 secondes après la connexion désactive la charge. Il faut donc jouer avec les compte-à-rebours pour arriver à faire démarrer cette charge… Dans le froid et la pluie, on en redemande. Evidemment, ni le manuel Tesla ni la pompe n'informe de ce petit gag 👎. 

La charge commence. Annoncée par la borne comme une charge « rapide ». Lol. Au pic, cela charge à 60km d’autonomie par heure : comme chez moi. Pas moyen de dépasser les 24 ampères. Soit c’est la borne, soit c’est la prise car le maximum d’intensité dépend aussi du type de prise qui est sur votre véhicule (bon à savoir avant de choisir votre voiture). On est parti pour une autre demi-heure. Je me dis que les véhicules qui ne disposent pas des superchargers doivent vraiment faire de très très très looooongues charges. Si j’avais pris un sandwich que j’avais mangé sur l’aire du Val de Meuse, j’aurais gagné au moins une heure.

Après la charge, direction le Mercure de Beaune et ses superchargers dans l’enceinte fermée de l’hotel. Les ¾ des chargers sont occupés dont deux par des gens qui n’ont pas à se garer là (diesel). Mais on charge quand même pendant le dodo, sans soucis. L'hôtel est confortable et le petit déjeuner bon marché et copieux. 

Samedi : Beaune – L’alpe d’Huez.

Le lendemain 9h30, c’est reparti. On roule jusqu’à l’aire de St Priest près de Lyon pour un dernier « plein » sur un supercharger. Arrivée à midi Sans soucis.

Par prudence, je fais tout de même une charge complète même si la moitié aurait suffi : je ne veux pas avoir de surprise en montagne. On attend 40 minutes donc. On en profite pour manger. Malheureusement, un samedi de début de vacances, c’est l’émeute dans l’aire : tout ce qui peut se manger est quasi en rupture et le personnel est désorganisé. On arrive tout de même à avoir une table et un sandwich. On repart à 13H. On arrive à 15H30 à l’alpe d’Huez avec 260 km d’autonomie : grande marge. Les 150 derniers km remplis de cols de montagne auront consommé 170 km d’autonomie. Je craignais pire.

Nous décidons de passer la première de notre séjour dans un hôtel avec chargeur à destination. C’est l’hôtel du pic blanc à l’Alpe d’Huez. J’avais réservé un mois à l’avance la chambre et la borne. Pratique. On me donne accès au parking fermé de dix places dont 3 chargeurs.

Pratique sauf que 3 voitures diesel de clients stationnent sur les chargeurs. Je remonte à la réception. Ils n’ont pas la liste des dix clients qui ont réservé le parking et ils ont plus de cent chambres. Ils ne savent pas contacter les clients. Bravo l’organisation. Je mets un petit mot sur les 3 pare-brise et m’en vais dans la station. Chance pour moi, un des clients me téléphone et on s’échange les places. J’avais de toute façon 2 alternatives : il me restait 50% de batterie (avec le supercharger de Grenoble à 26 km) ou il y avait 3 chargeurs payants dans les parkings de la station.

Je charge donc à fond la batterie toute la nuit (borne à 11 kw ou 10A) puis me rend à mon hôtel suivant pour 7 jours de ski.

Le séjour ski ou l’effet Vampire (Vampire Drain)

Les conducteurs électriques le savent : la voiture même à l’arrêt consomme de l’électricité (4G, contrôles, RFID,…). Lors d’un séjour en juillet, l’air étant à 25°C, nous avions constaté qu’elle consommait 0,8% de batterie par jour. Le constructeur annonce une moyenne de 1% par jour. Nous savions que le froid augmentait cette consommation. Ce fut le cas. Durant le séjour, les nuits ont varié de -12 à -9°C. La voiture était dehors, fortement exposée au vent. Dans ces conditions, elle a perdu 120 km sur une semaine : 3,5% par jour. La prochaine fois, j’essaierai dans un parking couvert pour voir.

Le Retour

Il faut à nouveau faire 900 km. Mais cette fois, sans étape car nous travaillons le lendemain. La voiture calcule le trajet et propose deux arrêts de 40 minutes et un dernier de 25 minutes avec une vitesse moyenne à 110 km/H (cols de montagne et 60 km de route locale à l’arrivée inclus).

On redémarre à 9h45 avec 320 km d’autonomie. Arrivée prévue 20H30. La voiture propose la première charge à Macon à 12H30. Cependant, après quelques embouteillages dans la vallée des cols puis en roulant de manière soutenue ensuite, la voiture demande que l’on réduise l’allure à 110km/H pour arriver au supercharger. En effet, elle calcule toute seule l’allure maximum pour garantir d’arriver à la charge qu’elle a choisi. 
Nous décidons de ne pas l’écouter et de maintenir la vitesse mais d’aller faire une petite charge à 11H30 dans le supercharger de l’aire de Saint Priest. La voiture doit se ravitailler 10 minutes. Les enfants feront pipi puis voudrons déjà une soupe. L’arrêt dure alors 20 minutes au lieu de 10.  
On repart direction supercharger Macon. On arrive à 13h10, à la moyenne de 130km/H (merci Waze), au supercharger qui est un hôtel restaurant : l’auberge de la vieille ferme. Accueil super sympa des restaurateurs. On se régale en plus. Repas rapide, bien servi, bons produits et bien cuisinés. On reviendra sans aucun doute.
 Bref, à nouveau, nous avons pris plus de temps que la charge. A 13H40, la voiture était déjà à 370 km d’autonomie et la charge ralentissait. On n’aurait dû prendre qu’un plat mais c’était trop bon…

On redémarre 50 minutes après la fin de la charge, à 14H30, repus, jusqu’au supercharger que j’avais voulu éviter à l’aller. Le Val de Meuse. On fait la charge là-bas, 225 km plus loin, à 16h30. Le trafic était dense et il pleuvait. Le parking est à moitié vide. On est au milieu des champs. Tesla a installé un bâtiment de chantier avec une machine à café, deux toilettes et une salle d’attente chauffée. Au mur, une affiche pour un resto à 5 minutes en voiture qui fait shuttle. Bonne idée. On a aussi une affiche informant que sur le site va commencer la construction d’un grand hôtel restaurant. On comprend alors pourquoi ce choix au milieu de nulle part. Vivement.
Après cet interlude de 30 minutes, on est reparti, prochain arrêt le supercharger d’Arlon, où nous décidons d’aller manger notre repas du soir, à l’hôtel Vandervalk. On y arrive à 19H30. La voiture demande une charge de 20 minutes. Mais nous avons faim. On ne prendra qu’un plat. L’hôtel et le restaurant sont presque remplis malheureusement et donc le service prend du temps, comme à chaque fois que je me rends là-bas. Résultat, notre plat n’est pas encore servi que la voiture est déjà plus que rechargée. Lorsqu’on quitte, à nouveau, la charge est complète. 
Reste 150km pour être à la maison. On y arrive en soirée. La batterie encore remplie à 70%. Fin de notre trip. Il est 22H00.

Conclusion du périple :
Nous aurons donc fait 4 arrêts sur un trajet de 900 km. C’est un stop tous les 200 km environ. C’était déjà ce que l’on faisait avec le diesel.
Si nous avions rempli à fond la voiture à l’Alpe avant le départ, nous aurions évité l’arrêt de Saint Priest.
Les repas ont duré plus que les charges. La seule charge qui nous a fait perdre 25 minutes par rapport à un voyage « diesel » était à Val de Meuse.
La prochaine fois, pour être encore plus performants, on fera un repas sandwiches dans la voiture le soir à Arlon. Je remangerai à midi au même endroit : les gens sont sympa et la cuisine excellente. 
Avec cette organisation, on devrait parvenir à boucler le périple en une heure de moins au minimum.
Du point de vue confort de conduite, l’absence totale de bruit moteur, la présence de Spotify à bord, la conduite semi-automatique qui tourne le volant pour vous et qui régule la vitesse rend le voyage beaucoup plus confortable. Personne n’était vraiment fatigué à l’arrivée. L’heure perdue en transport est alors vite compensée sur place… 
Enfin, les superchargers étant gratuits à vie pour les "early adopters" seul l'arrêt imprévu m'a couté de l'électricité. J'ai donc fait 1800 km pour 10€. 











































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































On repart direction Macon

On arrive à 13h10, à la moyenne de 130km/H (merci Waze), au supercharger qui est un hôtel restaurant : l’auberge de la vieille ferme. Accueil super sympa des restaurateurs. On se régale en plus. Repas rapide, bien servi, bons produits et bien cuisinés. On reviendra sans aucun doute.

Bref, à nouveau, nous avons pris plus de temps que la charge. A 13H40, la voiture était déjà à 370 km d’autonomie et la charge ralentissait. On n’aurait dû prendre qu’un plat mais c’était trop bon…

On redémarre à 14H30, repus, jusqu’au supercharger que j’avais voulu éviter à l’aller. Le Val de Meuse. On fait la charge là-bas, 225 km plus loin, à 16h30. Le trafic était dense et il pleuvait. Le parking est à moitié vide. On est au milieu des champs. Tesla a installé un bâtiment de chantier avec une machine à café, deux toilettes et une salle d’attente chauffée. Au mur, une affiche pour un resto à 5 minutes en voiture qui fait shuttle. Bonne idée. On a aussi une affiche informant que sur le site va commencer la construction d’un grand hôtel restaurant. On comprend alors pourquoi ce choix au milieu de nulle part. Vivement.

Après cet interlude de 30 minutes, on est reparti, prochain arrêt le supercharger d’Arlon, où nous décidons d’aller manger notre repas du soir, à l’hotel Vandervalk. On y arrive à 19H30. La voiture demande une charge de 20 minutes. Mais nous avons faim. On ne prendra qu’un plat. L’hôtel et le restaurant sont fort remplis malheureusement et donc le service prend du temps, comme souvent là-bas. Résultat, notre plat n’est pas encore servi que la voiture est déjà plus que rechargée. Lorsqu’on quitte, à nouveau, la charge est complète.

Reste 150km pour être à la maison. On y arrive en soirée. La batterie encore remplie à 70%. Fin de notre trip. Il est 22H00.

Conclusion du périple :

Nous aurons donc fait 4 arrêts sur un trajet de 900 km. C’est un stop tous les 200 km environ. C’était déjà ce que l’on faisait avec le diesel.

Si nous avions rempli à fond la voiture à l’Alpe avant le départ, nous aurions évité l’arrêt de Saint Priest.

Les repas ont duré plus que les charges. La seule charge qui nous a fait perdre 25 minutes par rapport à un voyage « diesel » était à à Val de Meuse.

La prochaine fois, pour être encore plus performants, on fera un repas sandwiches dans la voiture le soir à Arlon.

Avec cette organisation, on devrait parvenir à boucler le périple en une heure de moins au minimum.

Du point de vue confort de conduite, l’absence total de bruit moteur, la présence de spotify à bord, la conduite semi-automatique qui tourne le volant pour vous et qui régule la vitesse rend le voyage beaucoup plus confortable. Personne n’était vraiment fatigué à l’arrivée. L’heure perdue en transport est alors vite compensée sur place…

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